L’archèterie française s’est développée en répondant à des défis. Il y a plus de 200 ans, c’est pour permettre à Viotti de réaliser les prouesses techniques dont il rêvait que François Xavier Tourte a inventé l’archet moderne. Nous poursuivons cette démarche aujourd’hui et essayons encore et toujours d’améliorer nos archets pour proposer à nos clients des instruments d’exception.
Chacun le sait, l’environnement se rebelle. La sur-exploitation des ressources et, dans notre cas, la déforestation, ont aujourd’hui atteint leurs limites. Ayant pour volonté de contribuer à la protection du bois de Pernambouc, nous avons développé l’archet hybride. Respectueux de l’environnement, il ouvre de nouvelles voies de recherche et de progression pour les musiciens.
La recherche d’essences alternatives au Pernambouc
Confrontés à la raréfaction du Pernambouc, nous avons cherché, dès 2006 et sans succès, des essences alternatives pour fabriquer nos archets. Aucune essence ne présentait à la fois les propriétés mécaniques et acoustiques nécessaires à la fabrication d’archets de haut niveau.
Constatant que le bois est un matériau hybride, à fortiori le Pernambouc qui combine lignine, fer et silice, nous nous sommes tournés vers une solution hybridant des fibres naturelles et synthétiques.
A la recherche de l’archet hybride
Confronté à l’objectif d’obtenir un résultat comparable au pernambouc en mariant une fibre naturelle et une fibre de carbone. Notre première décision a été de créer notre laboratoire de recherche et développement avec pour objectif de mieux comprendre l’archet, son fonctionnement ses propriétés.
La recherche des facteurs de production du son
Très vite, nous avons concentré nos efforts sur le son en construisant un banc acoustique permettant de mesurer le fonctionnement des archets aux plans sonores et acoustiques.
L’archet sonne
Nos appareils ont permis de faire parler les archets et de révéler leur personnalité.
Nous avons pu mesurer la capacité du Pernambouc à résonner sur l’ensemble du spectre, avec plus ou moins d’intensité et d’harmoniques selon son niveau de qualité. Nos appareils ont montré comment chaque baguette offre des pics des résonances situés entre 50 et 1000 Hz.
Des clés pour le son
Ainsi, la différence de qualité entre les baguettes vient :
- de leur capacité à résonner et à dégager des harmoniques dans les fréquences basses et moyennes
- de leur élasticité. Plus le musicien, son instrument et l’archet fonctionnent de manière souple et élastique, plus l’ensemble sonne.
Nos recherches ont permis d’établir l’importance de pouvoir jouer avec le minimum d’effort. Nos analyses ont montré que l’archet est une sorte de prothèse orthopédique, véritable prolongement du corps du musicien sur l’instrument. La qualité de son va de pair avec le niveau de relaxation corporelle du musicien.